« Sa longue vie de souffrance, vécue dans un abandon total à Dieu témoigne de sa sainteté »
Mgr Laurentin (1917-2017)
« L’œuvre de Maria Valtorta n’est pas l’annonce d’un nouvel Évangile,
mais une nouvelle annonce de l’Évangile éternel. » François-Michel Debroise.
Qui est Maria Valtorta ?
Maria Valtorta est une mystique laïque italienne, clouée au lit depuis neuf ans, lorsqu’elle reçoit la vision de Jésus mourant sur la croix. C’est le Jeudi-Saint, 22 avril 1943. Commence alors une série ininterrompue de visions et dictées qui durent sept ans et demi, jusqu’au mois de novembre 1950.
Maria Valtorta consigne visions et dictées au fur et à mesure qu’elle les reçoit (122 cahiers au total, représentant 13.200 pages manuscrites). Les trésors de cette œuvre furent la nourriture des papes et des saints contemporains !
L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, est extrait des visions reçues de janvier 1944 à avril 1947. Publié dès 1956, l’Oeuvre rencontre un succès ininterrompu auprès d’un public varié. Pendant près de vingt ans, jusqu’en 1969, ce fut la seule œuvre publique de Maria Valtorta.
L’Autobiographie est publiée en 1969, huit ans après la mort de la mystique. Selon les instructions de Jésus, Maria Valtorta ne devait être connue qu’après sa mort. Cette autobiographie, a été écrite de février à avril 1943.
En avril 2001, les Servites de Marie (ordre mendiant de droit pontifical) demandent l’introduction de la cause de Maria Valtorta en Béatification.
Maria Valtorta est née à Caserta, au nord de Naples, le 14 mars 1897.
Le 17 mars 1920, tandis qu’elle chemine en compagnie de sa mère à Florence, elle est agressée par « un petit délinquant, fils d’un communiste et de notre modiste. Avec une barre de fer extraite du montant d’un lit, il arriva par derrière et cria : « À bas les riches et les militaires ! » tout en m’assénant, de toute ses forces, un coup terrible». Après trois mois d’immobilisation, elle part, pendant deux ans, en convalescence dans sa fa- mille maternelle à Reggio de Calabre.
C’est la fille unique de Giuseppe, un sous-officier de cavalerie, pour qui elle avait une grande et pro- fonde affection et d’une enseignante de français, Iside Fioravanzi.
En 1924, la famille s’établit définitivement à Viareggio, en Toscane où Maria Valtorta s’engage dans l’Action catholique. En 1925, elle s’offre à l’Amour miséricordieux et le 1er juillet 1931, s’offre au Seigneur comme victime expiatoire pour les péchés des hommes. Sa santé se détériore progressivement.
Sa mère, très autoritaire et acariâtre qui exigeait l’exclusivité de l’attention de sa fille. Ne supportant aucun soupirant de sa fille, elle cassa, par deux fois, ses fiançailles. Maria Valtorta se déplace en di- vers endroits d’Italie, au gré de l’affectation du régiment de son père.
Elle commence alors à recevoir les scènes de l’Évangile. Elles sont écrites sans suite apparente, d’une seule traite, sans ratures mais parfaitement cohérentes entre elles. C’est là que Maria Valtorta remplit 122 cahiers, soit près de 15.000 pages manuscrites, avec la description des visions et révélations qu’elle reçoit du Seigneur à partir de 1943 jusqu’en 1947, mais en mesure moindre jusqu’en 1953.
À partir du 1er avril 1934 elle demeure définitivement clouée au lit. Elle y restera 27 ans. Brusquement le Jeudi-Saint, elle reçoit la vision de Jésus sur la Croix et le sens de sa mission : Elle peut attirer d’autres regards vers la croix « en acceptant de vivre, à cette fin, dans un désert aride, seule avec la croix ». Elle accepte.
Tout en gardant son lit et malgré ses grandes souffrances, elle écrivait de sa propre main et d’un seul jet. Les dernières années de sa vie sont douloureuses : à partir de 1956, Maria Valtorta se renferme dans une sorte d’isolement psychique après avoir tout offert à Dieu, jusqu’à sa propre intelligence. Emilio Pisani, son chroniqueur, interprète cette dernière immolation comme une réponse aux oppositions que son œuvre commence à rencontrer.
Elle s’éteint le 12 octobre 1961 à 10h35. Vingt mois auparavant, elle avait vu, l’œuvre mise à l’Index parce que l’éditeur n’avait pas demandé l’autorisation au Vatican (pratique de l’époque, abandonnée depuis). Selon les directives de Jésus, sa publication devait être faite seulement après sa mort. En guise de testament spirituel, Maria Valtorta laisse comme souvenir, la phrase sui- vante: « J’ai fini de souffrir, mais je continuerai à aimer ».
Le 2 juillet 1973, sa dépouille a été transférée de Viarreggio à Florence dans une chapelle de la Santissima Annunziata.
Sa tombe, dans une des chapelles, mentionne ses titres de Gloire : «Tertii ordinis servorum Sanctae Maria sodalis – Hostia Deo grata – Divinarum rerum scriptrix (Membre du Tiers-ordre des Servites de Marie – Hostie agrée par Dieu – Scriptrice de choses di- vines.)»
Merci à Chrétiens Magazine n° 303
Comment Maria Valtorta reçoit ses dictées et visions ?
Maria Valtorta écrit ce que lui dicte Jésus, ou décrit ce qui se présente à elle.
S’il s’agit d’une dictée, et qu’elle se rapporte à un passage de la Bible, Jésus commence par lui faire ouvrir le Livre au passage qu’Il veut expliquer. Si c’est une vision, elle a d’abord une image initiale qui est généralement le point culminant de la vision, puis elle se déroule dans l’ordre.
Maria Valtorta entend les sons, sent les odeurs, elle peut se retourner, regarder à droite à gauche. Elle note elle-même ses visions au moment-même où elles se présentent à elle, on peut donc dire que c’est une « pure source ». Elle doit posséder une très grande mémoire visuelle et une grande attention à toutes sortes de détails car cette œuvre est d’une précision extraordinaire.
Jésus insiste pour une fidélité du récit jusque dans ses détails, et ce sont eux qui vont donner une multitude de preuves scientifiques de la véracité de cette œuvre.
Est-ce un roman ?
Jésus nous dit :
« J’ai dicté à Maria Valtorta, âme-victime, une œuvre merveilleuse. De cette œuvre, Je suis l’Auteur » (3), « Maria est ma plume, rien de plus. C’est moi l’écrivain. Il s’agit de ma pensée » (4)
Ce n’est donc pas un roman, mais Jésus permet néanmoins « par pitié pour les âmes » que l’on considère cette oeuvre comme un écrit humain,
« afin que tous, tous, tous puissent boire à la Source de vie de ma Parole, même ceux qui n’imaginaient pas me rencontrer en lisant un livre » (5)
Jésus explique que cette œuvre est :
« Le livre vivant et une parfaite connaissance de Moi et de mon temps » (6) afin de « percevoir Dieu non plus comme une idée abstraite, mais comme une présence réelle qui nous donne une force et une paix nouvelle » (7) C’est la « La Bonne Nouvelle Ré-évangélisée » (5) « à laquelle est réservé un grand succès dans l’Eglise régénérée » (3), « Un don extraordinaire » (5) « voulue par la Sagesse et la Divine Providence pour les temps nouveaux, une source d’eau vive et pure. C’est Moi, la Parole vivante et éternelle, qui Me suis de nouveau donné en nourriture aux âmes que J’aime. » (3)
Pourquoi cette oeuvre est-elle importante aujourd’hui ?
« Les églises sont vides ? À demi-vides ? Entrons dans les maisons ! » (8)
Jésus explique en détail les raisons de cette oeuvre dans le dernier chapitre, « L’adieu à l’Oeuvre »
Pourquoi Jésus a-t-il voulu que cette œuvre soit vérifiable scientifiquement ?
Jésus a voulu que cette œuvre soit scientifiquement irréprochable, afin de répondre aux exigences rationnelles de notre époque.
« Nous avons affaire à un monde obtus et mauvais — même dans les milieux ecclésiastiques —, à un monde qui ne se soucie guère de relire ces écrits pour pouvoir y reconnaître ma présence et les approuver, mais qui porte toute son attention à éplucher l’ouvrage dans le seul dessein d’y trouver un mot qui puisse passer pour une erreur théologique ou simplement historique, que ce soit dû à l’écriture incertaine de l’écrivain ou à une erreur du copiste. C’est la pure vérité. J’agis donc en sorte que leur animosité soit déçue. » (9)
Ainsi, Jésus insiste pour que Maria Valtorta note tous les détails perçus lors de ses visions.
« Souviens-toi d’être tout à fait scrupuleuse pour répéter ce que tu vois. Même une bagatelle a de la valeur […] dans la hâte d’écrire, et à cause de ton état particulier de santé et de l’ambiance où tu te trouves, il t’arrive d’omettre quelque détail. Il faut l’éviter, mets-les au bas des pages mais indique-les tous. Ce n’est pas un reproche mais un doux conseil de ton Maître. » (10)
À l’époque, même Maria Valtorta ne comprend pas pourquoi Jésus lui demande de noter tous ces détails. On le comprendra seulement des décennies plus tard, grâce au polytechnicien Jean Aulagnier. Ses travaux sur l’œuvre prouvent sa véracité, que ce soit en archéologie, en astronomie, en géographie, en histoire, en botanique, en ethnologie… puis c’est au tour de l’ingénieur Jean-François Lavère, qui confirmera et approfondira le travail de Jean Aulagnier sur cette œuvre unique dans l’histoire de l’humanité.
(3) Mgr Ottavio Michelini Confidences de Jésus à ses prêtres et à ses fidèles (éditions du Parvis)
(4) Les Cahiers de 1945 à 1950, dictée du 2 juin 1946 (Centro Editoriale Valtortiano)
(5) Les Carnets (Centro Editoriale Valtortiano) sortie prévue fin 2018
(6) Les Cahiers de 1945 à 1950, dictée du 10 avril 1947 (Centro Editoriale Valtortiano)
(7) L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, ch 180.3 (Centro Editoriale Valtortiano)
(8) Les Cahiers de 1945 à 1950, dictée du 2 juin 1946 (Centro Editoriale Valtortiano)
(9) Les Cahiers de 1943, dictée du 21 janvier (Centro Editoriale Valtortiano)
(10) Les Cahiers de 1944, dictée du 25 janvier (Centro Editoriale Valtortiano)
(11) L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, ch 468.1 (Centro Editoriale Valtortiano)