Les enseignements

Éditions Maria Valtorta

Des enseignements de Jésus à Maria Valtorta

Et je vous dis encore :
« Prenez, prenez cette œuvre et
‘ne la scellez pas, mais lisez-la et faites-la lire
car le temps est proche »

(Tome 10, chapitre 652)

Mardi 22 août 1944
– Jésus m’ordonne : «Prends un cahier tout neuf. Copie sur la première feuille la dictée du 16 août. Ce premier livre traitera d’Elle.»
– J’obéis et je copie.

Dans ses dictées à Maria Valtorta Jésus explique (Cahiers de 1945 à 1950, dictée du 16 août 1949):

« Cette Œuvre est celle de l’Esprit de l’Esprit de Dieu, de l’amour du Père et du Fils, de l’Esprit qui connaît toute vérité et vient la révéler aux hommes pris dans le tourbillon actuel, afin qu’ils puissent se défendre contre les doctrines infernales ».

– Certaines âmes se sentent plus confortables avec d’autres révélations privées plus simples que celle de Maria Valtorta. C’est tout à fait compréhensible. Le Seigneur explique à Maria Valtorta qu’il vient nous chercher selon notre charisme propre et nos capacités (Cahiers de 1945 à 1950, dictée du 19 décembre 1945).

Le lundi 28 avril 1947. Jésus dit : « Les raisons qui m’ont poussé à éclairer et à dicter les épisodes et les paroles que j’ai adressées au petit Jean* sont multiples, en plus de la joie de communiquer une exacte connaissance de Moi à cette âme victime et aimante.
Mais l’âme de tout cela c’est mon amour pour l’Église enseignante et militante et le désir d’aider les âmes dans leur montée vers la perfection. De me connaître, cela aide à monter. Ma Parole est Vie.


* Petit Jean : Surnom affectueux donné par Jésus à Maria Valtorta, en référence à l’apôtre bien-aimé

Les 10 tomes de l’évangile tel qu’il m’a été révélé (Maria Valtorta)

« Pourquoi murmurez-vous entre vous ? Oui, je suis le Fils de Marie de Nazareth, fille de Joachim de la race de David, vierge consacrée au Temple, et puis épousée par Joseph de Jacob, de la race de David. Vous avez connu, beaucoup d’entre vous, les justes qui donnèrent la vie à Joseph, menuisier de race royale, et à Marie, vierge héritière de souche royale »354.12.

Jésus confirme à nouveau ces faits, lorsqu’Il se présente pour la première fois au magistrat du Temple qui lui demande son nom. « Jésus de Joseph de Nazareth de Jacob de la race de David, et de Marie de Joachim de la race de David et de Anne d’Aaron, Marie, la Vierge dont le mariage a été célébré au Temple, parce qu’elle était orpheline, par le Grand Prêtre, selon la Loi d’Israël »68.2.

« L’empreinte de Dieu était imprimée en Marie avec une telle netteté que seul le Premier-Né du Père lui était supérieur. On peut appeler Marie la puînée du Père, par la perfection qu’Elle reçut et sut conserver, par sa dignité d’Épouse et de Mère de Dieu et de Reine du Ciel, Elle vient en second lieu, après le Fils du Père, et en second lieu dans son éternelle Pensée parce qu’éternellement Il se complaît en Elle »1.2.

« Ma mère me consacra spontanément au Seigneur dès la première palpitation qu’elle perçut dans son sein, de moi, qu’elle avait conçue tardivement. Et elle ne me garda que pendant trois ans. Et moi, je ne l’ai possédée que dans mon cœur. Cependant ce fut sa paix à sa mort de m’avoir donnée à Dieu »368.4. Et dans la même année 29, Jacques d’Alphée loue la générosité de Joachim : « Nous en sommes arrivés à parler de l’ancien domaine de Joachim à Nazareth et de son habitude, tant que cela lui fut possible, de garder pour lui la moitié des récoltes et de donner le reste aux pauvres, chose dont les anciens de Nazareth se souviennent si bien. Que de privations pour les deux justes Anne et Joachim ! Forcément, ils ont obtenu le miracle de la Fille »410.6.

« Dieu m’a possédée dès le commencement de ses œuvres, dès le commencement, avant la création. Il m’a établie à l’origine des êtres, avant que fut créée la terre. Lorsque les abîmes n’existaient pas encore, il m’avait déjà conçue. Les sources d’eau vive ne coulaient pas encore et les montagnes ne s’étaient pas dressées avec leurs masses imposantes et les collines n’étaient pas exposées au soleil, que j’étais engendrée. Dieu n’avait pas encore fait la terre, les fleuves et l’axe du monde, et moi j’étais. Quand Il préparait le ciel, j’étais présente; quand, par l’effet d’une loi immuable, Il enferma l’abîme sous la voûte des cieux; quand dans les hauteurs Il assura la stabilité de la voûte céleste et Il fit les sources d’eau vive; quand Il fixait à la mer ses limites et imposait des lois à ses masses d’eau ; quand Il ordonnait aux eaux de ne pas franchir leurs limites ; quand Il jetait les fondements de la terre, j’étais avec Lui pour organiser toutes les choses. Dans une joie sans fin, je jouais au milieu de l’univers… »5.8.

Pierre est un galiléen de Bethsaïde, marié à Porphyrée ils n’ont pas d’enfant.

Il s’appelle Simon, mais Jésus le surnomme « Pierre » (Képhas en araméen). Il est fils de Jonas, décédé au moment de la Vie Publique de Jésus. Sa mère reste anonyme. Pierre n’a qu’un frère, André (3ème disciple de Jésus, il rencontre Jésus sur les bords du Jourdain et se sent alors appelé). Pierre et André possèdent tous deux une maison, au bord du lac de Tibériade, voisines l’une de l’autre ( Tome 1, chapitre 50.).

 

Pierre est le quatrième apôtre appelé par Jésus.

Pierre s’impose dès le début et intervient souvent. Il commente les faits, prend des initiatives, distribue les rôles. Son caractère entier et sans détours s’accorde mal avec les interventions de Judas, comme avec celles des notables plus ou moins hostiles : les prises de bec sont nombreuses, mais il apprend progressivement à se dominer sous les recommandations de Jésus (Tome 6, chapitre 403).

Appelé à des déplacements fréquents, il déménage de Bethsaïda à Capharnaüm ville de naissance de sa femme Porphyrée : elle sera ainsi proche de sa famille. Ce déménagement est l’occasion pour sa belle-mère de reprendre la litanie des reproches envers son gendre chargé de tous les défauts (Tome 1, chapitre 60). Le déménagement à Capharnaüm entraîne celui de Jacques et de Jean, les fils Zébédée, eux-mêmes apôtres. Le déménagement ne dure pas : la cohabitation du gendre et de la belle-mère est trop difficile. Le ménage revient s’installer à Bethsaïda.

L’instinct paternel de Pierre souffre de n’avoir pas d’enfant. Il est donc comblé lors qu’il devient, grâce à l’intercession de Marie, père adoptif de Margziam, futur saint Martial, un jeune disciple prodige (Tome 3, chapitre 199).

Après l’élection des douze apôtres, Jésus met progressivement Pierre en situation de chef des apôtres. Ce rôle est accepté spontanément par tous les apôtres, à l’exception de Judas. Pierre ne se sent pas sûr de lui dans cette fonction, il est encouragé par Jésus qui souligne ses qualités :

  • son métier de pêcheur lui a donné des qualités dont Jésus se servira pour le faire « pêcheur d’hommes » : la constance, le courage, la vigilance, la force. « Et ça te paraît peu, Simon Pierre ? lui demande t-il pour le réconforter. Tu as tout ce qu’il faut pour être ma « pierre ». Il n’y a rien à ajouter, rien à enlever. Tu seras le pilote éternel, Simon » (Tome 3, chapitre 132).
  • Jésus salue aussi ses sacrifices : « Que de sacrifices, n’est-ce pas, Simon ? lui dit Jésus.
    « – Sacrifices ? Lesquels ? s’étonne Pierre.
    « – Sacrifices de ne pas questionner, de ne pas parler, de supporter Judas… d’être loin de ton lac… Mais Dieu te donnera une compensation pour tout » explicite Jésus (Tome 8, chapitre 545).

Cela n’empêche pas Pierre de se sentir indigne quand Jésus le charge de prendre, après lui, la direction de l’Église naissante. Il en est effrayé (Tome 5, chapitre 343). Cette distinction est suivie d’une humiliation : voulant dissuader Jésus de monter à Jérusalem pour y vivre sa Passion, il se fait accuser publiquement d’avoir les pensées de Satan[Cf. Matthieu 16,23].

Pierre est le témoin de la plupart des grands évènements : La Transfiguration (Tome 5, chapitre 349), la dernière Cène (Tome 9, chapitre 600), la Résurrection (Tome 10, chapitre 626), l’Ascension (Tome 10, chapitre 638.), la Pentecôte (Tome 10, chapitre 640), mais pas de la Crucifixion où il s’enfuit.

Son triple reniement lors de la Passion est pour lui une véritable épreuve : elle confirme à ses yeux son indignité. Ce souvenir le torture. Jésus Ressuscité, pour toute réponse, le confirme dans sa fonction de Pontife après l’avoir forcé à confesser par trois fois son amour pour effacer son triple reniement[Cf. Jean 21,15-17] (Tome 10, chapitre 633).

La venue du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte, transforme du tout au tout ce patron pêcheur au langage et aux mœurs rudes, en chef assuré de l’Église naissante[Cf. Actes 2,1-13] (Tome 10, chapitre 640).

Après cela, Pierre instaure le culte dominical au Cénacle, première église de l’ère chrétienne, consacrée par Jésus lui-même lors de la Cène (Tome 9, chapitre 600). « Maintenant qu’il sait à quel usage Lazare a affecté la maison du Cénacle, il a décidé de commencer les agapes régulières et de célébrer les mystères réguliers le lendemain de chaque sabbat » rapporte Jean à la Vierge Marie (Tome 10, chapitre 644).

 

Malgré les conditions de sa mort, telle que le rapporte la Tradition (crucifié tête en bas), Pierre bénéficie d’une mort bienheureuse, prédite plusieurs fois par Jésus à Pierre dans l’œuvre de Maria Valtorta : « À l’heure de ton aurore, tu verras sur la voûte du ciel, ton Jésus qui te sourira pour te dire : « Je t’aime, viens », et ton entrée dans l’aurore te sera plus douce que l’entrée dans la chambre nuptiale… » (Tome 1, chapitre 58).

Et encore : « L’heure viendra où tu ne voudras plus qu’accomplir le dernier sacrifice. Et alors tu auras toute la force venant du Ciel et de toi-même. Je serai là plein d’admiration à te regarder » (Tome 2, chapitre 103).

Plus loin, Jésus lui prédit : « Tu mourras en disant mon Nom » (Tome 2, chapitre 134.

 

 

Tout ne cesse de le dire. Depuis l’herbe jusqu’à l’étoile, de l’eau au feu, de la laine à la nourriture, de la lumière aux ténèbres, de la santé à la maladie, de la richesse à la pauvreté. Tout dit : « Je suis le Seigneur ». 2.86

La Genèse vit dans la nature regarder veut dire croire, si on sait voir 3.20

Jésus est présent dans la création et dans la vie 3.65

« Il n’y a pas une chose qui n’ait une bonne raison d’exister – Récit de la Genèse » 4.107

Depuis la Genèse, Dieu conduit l’humanité 4.150

Il n’y a rien de totalement nuisible dans la création. Seul le Mal est nettement et seulement nuisible 6.101

Par un ordre de sa Pensée, Dieu a créé le firmament et la terre, c’est-à-dire la masse de l’atmosphère et la masse de la poussière, l’incorporel et le corporel, ce qui est très léger et ce qui est lourd, mais tous les deux pauvres et vides encore, informes encore, parce qu’enveloppés dans les ténèbres, sans astres et sans vie. 7.203

Rien n’aurait existé si de toute éternité je n’avais pas dit « Oui » à mon Père, en me disposant à obéir et comme Dieu Fils et comme Homme, au moment que mon Père aurait trouvé juste. 7.212

La Création n’accroît pas Dieu, elle ne le sanctifie pas, elle ne l’enrichit pas. Lui est infini. Il aurait été tel même si la Création n’avait pas existé. Mais Dieu-Amour voulait avoir de l’amour, et Il a créé pour avoir de l’amour. C’est uniquement de l’amour que Dieu peut tirer de la Création, et cet amour, qui est intelligent et libre uniquement chez les anges et les hommes, est la gloire de Dieu, la joie des anges, la religion pour les hommes. 8.16

Les animaux et les plantes et tout ce que le Créateur a créé pour l’utilité de l’homme représentent donc un don d’amour et un patrimoine donné en garde par le Père à ses fils, afin qu’ils en usent dans leur intérêt et avec gratitude envers Celui qui a donné toute providence. Il faut donc les aimer et les traiter avec un soin convenable. 7.237

L’âme vivante des créatures inférieures dont parle la Genèse n’est pas une âme telle que celle de l’homme. C’est la vie, simplement la vie, c’est-à-dire d’être sensible aux choses actuelles tant matérielles qu’affectives. Quand un animal est mort, il est insensible car avec la mort, pour lui, c’est la vraie fin. 7.237

Adam était saint, c’est-à-dire la justice était pleine en lui, et il avait en lui la présence de toutes les vertus car Dieu avait versé dans sa créature la plénitude de ses dons. 7.164

Satan a voulu retirer à l’homme cette virginité intellectuelle ; de sa langue de vipère, il a flatté et caressé les membres et les yeux d’Ève, provoquant en elle des réflexes et une excitation qu’ils n’avaient pas avant, quand la malice ne les avait pas encore intoxiqués.

Elle “vit”. Elle voulut essayer. C’était l’éveil de la chair. Ah, si elle avait appelé Dieu ! Si elle avait couru lui dire : “Père ! Je suis malade. Le Serpent m’a caressée et le trouble est en moi.” Le Père l’aurait purifiée et guérie par son souffle : de même qu’il lui avait infusé la vie, il aurait pu lui infuser une nouvelle innocence en lui faisant oublier le poison du serpent et même en suscitant en elle de la répulsion pour le Serpent, comme cela arrive chez ceux qui, attaqués par une maladie, en gardent une instinctive répugnance.

Mais Ève ne va pas vers le Père. Elle revient vers le Serpent.

Cette sensation lui est douce. “La femme vit que l’arbre était bon à manger et séduisant à voir… Elle prit de son fruit et mangea[Genèse 3,6.].”

Alors elle “comprit”. Désormais la morsure du mal était descendue en elle. Elle vit avec des yeux neufs et entendit avec des oreilles nouvelles les mœurs et les voix des brutes. Et elle les désira d’un désir fou.

– Elle a commencé seule à pécher, mais elle termina avec son compagnon. Voilà pourquoi une condamnation plus lourde pèse sur la femme. Si l’homme est devenu rebelle à Dieu, s’il a connu la luxure et la mort, c’est à cause d’elle. C’est à cause d’elle qu’il n’a plus su dominer ses trois règnes : celui de l’esprit, puisqu’il a permis que l’esprit désobéisse à Dieu ; celui de la conduite morale, parce qu’il a permis que les passions le dominent ; celui de la chair, parce qu’il l’a rabaissée aux lois instinctives des bêtes. “C’est le serpent qui m’a séduite”, dit Ève. “C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé”, dit Adam. Depuis lors, la triple convoitise s’attache aux trois règnes de l’homme[Voir, sur ce point, le Catéchisme de l’Église catholique : § 2514 et 2515.].(Tome 1, chapitre 17)

Adam était saint, c’est-à-dire la justice était pleine en lui, et il avait en lui la présence de toutes les vertus car Dieu avait versé dans sa créature la plénitude de ses dons. A présent, pour arriver à la justice et à la possession des vertus, l’homme doit beaucoup peiner, parce qu’il porte en lui les foyers du mal. Mais en Adam ces foyers n’existaient pas, niais au contraire il avait la Grâce pour le rendre inférieur de peu à son Créateur. C’étaient donc des paroles de grâce que disaient ses lèvres. C’est donc une parole de vérité que celle-ci : « L’homme quittera pour sa femme son père et sa mère, et il s’unira à sa femme, et ils seront une seule chair ». Cela est tellement absolu et vrai, que le très Bon, pour réconforter les pères et mères, mit ensuite dans la Loi le quatrième commandement : « Honore ton père et ta mère ». Ce commandement ne prend pas fin avec le mariage de l’homme, mais dure après le mariage. Auparavant, instinctivement, ceux qui étaient bons honoraient leurs parents même après les avoir quittés pour fonder une nouvelle famille. (Tome 7, chapitre 470)

Dictée du 28 novembre : Le premier amour chaste entre époux, l’amour tel que devait être celui des humains selon la pensée du Créateur, était un amour sans l’aiguillon des sens et sans boue de malice. Un amour naturel et angélique à la fois puisque, selon la pensée créatrice, il devait y avoir dans l’âme d’Adam et de ses enfants la pureté angélique de l’esprit mêlée à la tendresse humaine et, telle une fleur qui s’épanouit sans péché de la tige qui la porte, l’amour devait naître chez les époux libre du vers de la luxure, et donner des enfants à de chastes couches conjugales. Être chaste ne signifie pas s’interdire l’union conjugale (Cahiers de 1943 page 500)

 

 

Dans une dictée à Maria Valtorta, Jésus explique:

577 – Le soir de la Dernière Cène j’ai dit aux Onze qui m’aimaient :

« Quand l’Esprit Consolateur sera venu, Il vous rappellera tout ce que je vous ai dit« . Quand je parlais, j’avais toujours présents à l’esprit, en plus de ceux qui étaient là, tous ceux qui devraient être mes disciples en esprit, et avec vérité et volonté de le vouloir. L’Esprit-Saint, qui déjà par sa Grâce, infuse en vous la faculté de vous rappeler Dieu, en tirant les âmes de l’hébètement de la Faute Originelle et en les délivrant des obscurcissements qui, à cause de la triste hérédité d’Adam, enveloppent la clairvoyance des esprits créés par Dieu pour qu’ils jouissent de la vue et de la connaissance spirituelle, complète son œuvre de Maître “en rappelant” dans le cœur de ceux qui sont conduits par Lui, et qui sont les fils de Dieu, ce que j’ai dit, c’est cela qui constitue l’Évangile. Rappeler ici, c’est éclairer son esprit. Car ce n’est rien de se rappeler les paroles de l’Évangile si on n’en comprend pas l’esprit.

Et l’esprit de l’Évangile, qui est amour, on peut le faire comprendre de l’Amour, c’est-à-dire de l’Esprit-Saint. De même qu’Il a été le véritable auteur de l’Évangile, Il en est aussi le seul Commentateur, puisque seul l’Auteur d’une œuvre connaît son esprit et le comprend même s’il ne réussit pas à le faire comprendre à ceux qui la lisent. Mais là où un auteur humain ne réussit pas, car toute perfection humaine est riche de lacunes, y arrive l’Esprit très Parfait et très Sage. En effet, seul l’Esprit-Saint, auteur de l’Évangile, est aussi Celui qui le rappelle et le commente et le complète au fond des âmes des fils de Dieu.

Le Consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père vous enverra en mon Nom, vous enseignera toute chose, vous rappellera tout ce que je vous ai dit”. (Jean 14,26).

Les gens s’imaginent que la mission de l’ange gardien cesse à la mort de son protégé. Or il n’en va pas toujours ainsi […] elle continue telle quelle, sous la forme d’une protection qui intercède et aime celui qui lui est confié, pour ceux qui passent de la terre au purgatoire pour y expier et se purifier. Nous, les anges gardiens, prions alors pour vous avec amour devant le trône de Dieu et, en union à ces prières d’amour, nous lui présentons les intercessions de vos parents et amis sur terre. (Cahiers, 16 juillet 1947).

Peux-tu croire que les Anges feront pour toi une garde fidèle ? » 2.53

« Je pense que ce sont les anges gardiens qui ont amené au Fils de Dieu des gens qui désiraient Dieu. Je ne crois pas que ce soit là de l’imagination. Si on réfléchit à la prompte et à l’astucieuse constance avec laquelle Satan amenait des ennemis à Dieu et à son Verbe dans les moments où l’esprit du démon pouvait faire apparaître aux hommes une apparence de faute chez le Christ, il est permis de penser, il est plus que permis, il est juste de penser que les anges n’ont pas été inférieurs aux démons et ont amené au Christ les esprits dégagés de l’emprise du démon » (3.26)

« Votre ange est tout disposé à supplier Dieu pour vous et avec vous. (3.42 – p.250) – (3.67 – p.397)

Qu’est-ce que c’est, l’âme ? – C’est ce qui, de l’homme fait un dieu et non un animal. Le vice, le péché la tue, et, elle morte, l’homme devient un animal repoussant. Tome 1, chapitre 77.

L’âme distingue l’homme de l’animal. Tome 2, chapitre 86.

L’âme, cette essence divine créée par Dieu pour chaque homme. C’est notre compagne pendant notre vie, mais elle survit à l’existence. —Et où est-elle ? —Dans les profondeurs du moi. Étant divine, elle a beau se trouver dans le sanctuaire le plus sacré, on peut dire d’elle — et je dis bien « elle », pas « cela », parce qu’elle n’est pas une chose, mais un être vrai et digne de tout respect — qu’elle n’est pas contenue, mais qu’elle contient. Tome 2, chapitre 129

Mais l’âme, qu’est-elle ? Et d’où vient-elle ? L’âme est l’essence spirituelle de l’homme. C’est elle qui, créée à un âge parfait, investit, accompagne, anime toute la vie de la chair et continue à vivre lorsque la chair n’est plus, car elle est immortelle comme celui qui l’a créée: Dieu. Puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu, il n’y a pas d’âmes de païens ou d’âmes de non-païens créées par différents dieux. Il n’y a qu’une seule force qui crée les âmes: celle du Créateur, de notre Dieu, unique, puissant, saint, bon, n’ayant d’autre passion que l’amour, la charité parfaite, toute spirituelle; comme j’ai employé, pour être compris de ces Romains, le terme de: charité, je précise: charité toute morale. Car l’idée d’esprit n’est pas comprise par ces enfants qui ne savent rien des termes saints. Tome 2, chapitre 129

L’âme est la vraie noblesse de l’homme. Tome 2, chapitre 154

La pensée du Créateur Dieu, qui a donné l’âme à l’homme, était que toutes les âmes humaines se rassemblent en un même lieu : le Ciel. Tome 4, chapitre 288.

D’où vient l’âme ? Toute âme humaine ? De Dieu. Qui est Dieu ? L’Esprit très intelligent, très puissant, parfait. Cette chose admirable qu’est l’âme, chose créée par Dieu pour donner à l’homme son image et sa ressemblance comme signe indiscutable de sa Paternité très Sainte, résulte des qualités propres de Celui qui l’a créée. EMV 290.

Les âmes ! C’est ce qu’il y a de plus varié. Tome 4, chapitre 476.

L’homme possède en lui une âme, une chose impalpable mais qui est ce qui le rend vivant, une chose qui ne meurt pas. Tome 7, chapitre 493.

L’âme n’est pas la pensée, homme. L’âme, c’est l’esprit, le principe immatériel de la vie, le principe impalpable, mais vrai, qui anime tout l’homme et dure après l’homme. C’est pour cela qu’elle est dite immortelle. C’est une chose tellement sublime que la pensée, même la plus puissante, n’est rien en comparaison. La pensée a une fin, mais l’âme, bien qu’elle ait un commencement n’a pas de fin. Tome 7, chapitre 524.

En eux (dans les plantes et les semences), elle (la partie vitale) n’est pas éternelle, créée pour chaque espèce le premier jour que les arbres et les blés le furent. Chez l’homme, elle est éternelle, ressemblant à son Créateur, créée chaque fois pour chaque nouvel homme qui est conçu. Mais c’est par elle que la matière vit. C’est pour cela que je dis que c’est seulement par l’âme que l’homme vit. Non seulement vit ici, mais au-delà. Il vit par son âme. Tome 8, chapitre 550.

Que de vérités vous dirait votre âme si vous saviez converser avec elle. Tome 1, chapitre 17

Dans le cœur de l’homme, il est un point qui garde le souvenir du Visage de Dieu, un point particulièrement choisi qui est notre « Saint des Saints » d’où lui viennent les saintes inspirations et les saintes résolutions. Tome 2, chapitre 94

L’âme et le corps : dans sa nostalgie, elle est affamée du Dieu Vrai dont elle garde le souvenir – L’âme passe par trois phases. La première c’est la création propre à tous les hommes. La seconde c’est une nouvelle création, propre aux justes. La troisième c’est la perfection, propre aux saints. Tome 3, chapitre 204

Te donner une âme, c’est te donner un trésor. Tome 4, chapitre 262.

Et alors ? Tu ne sais pas que l’âme a toujours une activité dans la vie de l’au-delà ? Sainte, si elle est sainte. Mauvaise, si elle est mauvaise. Tome 4, chapitre 287

L’âme sait, au moins confusément, combien de temps lui est donné. Un rien de temps comparé à l’éternité. Tome 5, chapitre 383.

Le travail de la vigne appliqué au travail de l’âme : « L’homme confie donc sa vigne inculte à celui qui la travaille : le libre arbitre; et lui commence à la cultiver ». Plaine d’Esdrelon, juin/juillet de la 3ème année. E Tome 6, chapitre 428

Dans l’âme aimante se trouve Dieu qui opère grandement. Tome 7, chapitre 514.

L’âme n’a pas d’âge. Et même je te dis que l’âme enfantine, parce que sans malice, est pour la capacité de comprendre Dieu, plus adulte que celle d’un vieillard pécheur. Tome 9, chapitre 555.

Sachez que l’âme peut mourir avant le corps et que vous pouvez porter, sans le savoir, en votre sein une âme en putréfaction. C’est tellement insensible la mort d’une âme ! C’est comme la mort d’une fleur. Tome 2, chapitre 98

Tout d’abord, l’homme n’est qu’un animal qui se forme un embryon d’animal pas différent de celui qui maintenant grossit dans le sein de cette brebis. Mais, à partir du moment où dans cette conception humaine pénètre cette partie incorporelle et qui cependant est la plus puissante dans son incorporéité qui l’élève, voilà qu’alors l’embryon animal, non seulement existe avec les pulsations de son cœur, mais « vit » selon la Pensée Créatrice, et devient homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, fils de Dieu, futur citoyen du Ciel. Tome 2, chapitre 118

Survivance de l’âme. Tome 3, chapitre 167
L’âme est visible en tout ce qui différencie l’homme de la brute. Tome 3, chapitre 167

L’âme n’est pas une brute. L’embryon, oui. C’est si vrai que l’âme n’est donnée que quand le fœtus est déjà formé. Tome 3, chapitre 204

Ne savez-vous pas que les âmes se relèvent plus facilement que les corps et que la parole de pitié et d’amour qui dit : « Ma sœur, relève-toi, pour ton bien » opère souvent le miracle ? Tome 4, chapitre 234.

La reconstruction de Jérusalem et du Temple, au temps d’Esdras et de Néhémie, comparée à la reconstruction des âmes par le Christ. Tome 4, chapitre 295.

Le prix d’une âme est tel qu’il vaut la peine de subir n’importe quelle humiliation pour obtenir cette âme. Tome 4, chapitre 300.

Dieu fait bien tout ce qu’il fait. Quand Il libère une âme (par la mort) – cela n’est pas évident pour les hommes dont l’intelligence est relative – quand il libère une âme, il le fait toujours pour un bien plus grand, de l’âme elle-même et de ceux qui lui sont unis. Tome 4, chapitre 305.

En vérité, je vous dis que pour Moi il est plus facile de guérir un corps difforme qu’une âme difforme Tome 5, chapitre 329

Dans la pensée éternelle, l’âme, l’esprit, est la chose qui règne dans l’homme, dans l’animal créé que l’on appelle : homme. […] Elle a pour mission de faire de la créature appelée homme, un roi du grand royaume éternel, de faire de la créature appelée homme un dieu au-delà de la vie, un « vivant » dans la Demeure du très sublime, unique Dieu, elle a été créée reine, et avec l’autorité et le destin d’une reine. Tome 7, chapitre 524.

L’âme, créée par Dieu, est pareille pour tous, douée des mêmes propriétés, des mêmes dons de Dieu. Entre l’âme de Jean, je parle du Baptiste, et la tienne (Judas), il n’y avait pas de différence quand elles furent infusées dans la chair. Tome 9, chapitre 567

Cela ne doit tenter personne à arriver à la mort de l’esprit en disant : « Le Très-Haut me rendra la vie de l’âme ». Ne tentez pas le Seigneur votre Dieu. C’est à vous de venir à la Vie. Il n’y a plus le temps d’attendre. La Vigne va être cueillie et pressée. Préparez votre esprit au Vin de la Grâce qui va vous être donné. Tome 8, chapitre 572.

 

 

Inventée par Charles Darwin (1809-1882), cette théorie voudrait – entre autre – que les espèces soient toutes issues d’une même cellule, et se soient développées en quelque sorte par leurs propres forces.

Elle n’est en réalité que le paravent d’une idéologie ayant pour but de nier la main de Dieu dans la création en inventant le concept absurde d’ « auto-genèse ». Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait trouvé ses plus fervents défenseurs parmi ceux qui sont catégoriquement opposés à l’idée même d’un Dieu créateur.

Pour les évolutionnistes, nous sommes le fruit du hasard… mais Einstein ne disait-il pas que le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito ?

C’est bien Dieu qui nous invite ici, à travers des dictées de son fils unique Jésus à Maria Valtorta, à une promenade en sa compagnie dans les jardins de l’univers, tel un père tenant son enfant par la main pour l’instruire des mystères de la création.

Cette publication contient des extraits de l’œuvre de Maria Valtorta « L’évangile tel qu’il m’a été révélé », des « Cahiers de 1943 », des « Cahiers de 1944 », des « Cahiers de 1945 à 1950 », des « Leçons sur l’Epître de Saint Paul aux Romains » et a été autorisée par la Fondazione Maria Valtorta CEV.

 

 

 

L’inquiétude spirituelle n’est pas le fait de tendre à Dieu sainement, de toutes ses forces intellectuelles. L’inquiétude spirituelle, c’est cette anxiété qui envahit parfois même les âmes les plus avancées en sainteté et qui consiste en la peur de ne pas arriver à faire tout ce qu’on voudrait accomplir, spirituellement parlant, tout ce que Dieu semble vouloir de l’âme; peur de se détacher de l’oraison de crainte de ne pas pouvoir goûter le flot limpide de douceur que je vous envoie, peur de ne plus pouvoir le retrouver. Ces craintes sont un reste d’humanité qui continue de s’infiltrer dans la spiritualité et lui nuit. Il faut suivre la voie de l’esprit avec fermeté et calme. Sans aucune anxiété, aucune crainte (p. 105).
(Catéchèse du 26 juin – Cahiers de 1943)

Lorsqu’une créature n’aime pas ou aime mal une autre créature, elle est inquiète, soupçonneuse, portée à se méfier et à augmenter toujours plus ses torts et automatiquement ses soupçons et ses inquiétudes. Et lorsqu’une créature n’aime pas ou aime mal son Dieu, l’inquiétude augmente à l’infini et ne donne pas de répit. Comme un vent de malheur, elle entraîne la pauvre âme toujours plus loin du port et elle finit par mourir misérablement si un miracle de bonté divine n’intervient pas pour la sauver (p.151).
(Catéchèse du 11 juillet – Cahiers de 1943)

Tout comme la richesse en joie d’un de mes saints n’est pas visible aux yeux du monde, de même ceux-ci ne voient pas le gouffre d’inquiétudes et de mécontentement qui habite le cœur de l’injuste et qui, à l’instar d’un cratère de volcan en éruption, crache continuellement des vapeurs âcres, corrosives, intoxicantes qui empoisonnent de plus en plus ce malheureux. Oui, pour essayer d’étouffer son inquiétude, celui qui n’agit pas bien tente de se procurer des satisfactions capables d’exciter l’appétit de son âme dépravée. Il s’agit donc de satisfactions mauvaises, car son agitation ne peut produire que du poison (p. 432).
(Catéchèse du 13 juillet – Cahiers de 1944)

En voyant s’écrouler les idoles de fange que vous avez érigées à la place du vrai Dieu, vous saurez que vous avez adoré des choses immondes et vous n’aurez plus la foi. Foi en rien. Ni dans le vrai, ni dans le faux. (Cahiers 29/12/1943)

En vérité je vous dis que vous êtes vous-mêmes le meilleur soutien de Satan quand vous accueillez et cultivez en vous « la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux, l’orgueil de la vie » (1Jean 2,16), toutes choses qui ne proviennent pas du Père mais du monde. Car si vous ne consentiez pas à préparer un terrain propice à l’invasion des facteurs internes, ils ne pourraient pas pénétrer en vous, troubler votre être profond et exaspérer les facteurs internes.
(Catéchèse du 18 février 1947 – Cahiers de 1945 à 1950)

N’est-il pas préférable de souffrir ici qu’au purgatoire ? Pensez, là le temps est multiplié par mille (« l’Évangile tel qu’il m’a été révélé » 2.47)

Le Purgatoire est déjà « vie ». Amoindrie, liée, mais toujours de la vie. (« l’Évangile tel qu’il m’a été révélé » 4.135)

Beaucoup seront avec Moi dans le Paradis. Certains auront la récompense après l’expiation, d’autres sitôt après la mort, mais la récompense sera telle que comme vous oublierez la Terre et ses douleurs, ainsi vous oublierez le Purgatoire avec ses nostalgies pénitentielles d’amour (« l’Évangile tel qu’il m’a été révélé » 6.115)

Ne crois-tu pas valide l’absolution de Jésus? » Il m’a répondu : « Je la crois valide mais, je pense, en offrant des suffrages, aux âmes pour lesquelles personne ne prie et je dis : s’il n’en est plus besoin pour mon père, que ces sacrifices aillent à ceux à qui personne ne pense ». 6.136

Dans l’Enfer, la haine et la punition provoquent un aveuglement féroce. Dans le Purgatoire, la soif d’expiation anéantit toute autre pensée. Dans les Limbes, la bienheureuse attente des justes n’est profanée par aucune sensualité. (« l’Évangile tel qu’il m’a été révélé » 6.148)

La Vierge Marie : Quelle félicité s’est répandue dans tous les royaumes de Dieu : dans le Paradis, dans le Purgatoire, dans les Limbes (« l’Évangile tel qu’il m’a été révélé » 10.16)

 

Chaque époque a eu ses formes de piété […] Puis vint le temps des austères ségrégations. S’ensevelir loin du monde était, selon les idées de l’époque, nécessaire à la perfection et à la rédemption continue des âmes. Des monastères, des ermitages, du fond des cellules murées, des torrents de sacrifices et de prières se répandirent sur la Terre, descendirent au Purgatoire, montèrent au Ciel. (Cahiers de 1943; 16 juin)

Au cours du mois qui s’achève, je t’ai beaucoup parlé de mon Cœur et de mon Corps dans le Sacrement. Maintenant, pendant le mois de mon Sang, je te ferai prier à mon Sang. Dis donc ceci : «‘Très Saint Sang qui jaillis pour nous des veines du Dieu fait homme, descends comme une rosée rédemptrice sur la Terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables à des lépreux. Voilà : je t’accueille, Sang de mon Jésus, et je te répands sur l’Église, sur le monde, sur les pécheurs, sur le Purgatoire… (Cahiers de 1943; 28 juin)

Je n’aime .pas les avares. Même les avares en piété. Il y en a beaucoup qui prient pour eux-mêmes, utilisent les indulgences pour eux-mêmes, se nourrissent de moi pour eux-mêmes. Jamais une pensée pour les autres. C’est leur âme qui leur tient à cœur. Je ne les aime pas. Ils ne seront pas damnés parce qu’ils restent dans ma grâce, mais ils auront seulement ce minimum de grâce qui les sauvera de l’Enfer. Quant au reste, qui leur obtiendra le Paradis, ils devront le gagner par des siècles de Purgatoire. (Cahiers de 1943; 29 juin)

Or, si je te disais que l’adhésion d’un fils à la mort de son père abrège le Purgatoire pour lui, que le pardon d’un fils pour les fautes plus ou moins vraies du père est un soulagement pour son âme, tu y croirais. Mais dans ce temps-là, tu ne te résignais pas et tu gaspillais le bien que tu faisais. Renoncer à la richesse d’une affection afin de suivre ma volonté sans regrets humains constitue la perfection de la renonciation conseillée au jeune homme de l’Évangile. (Cahiers de 1943; 23 juin)

La Communion des saints unit les catholiques du passé avec ceux du présent, les catholiques qui peinent avec ceux qui luttent et ceux qui jouissent du bonheur. Le ciel, la terre et le purgatoire s’entraident et se complètent mutuellement, et de la même façon, les membres de l’Église militante doivent s’entraider et se compléter mutuellement. (Cahiers de 1943; 14 août)

Je veux t’expliquer ce qu’est le Purgatoire et en quoi il consiste. Et c’est moi qui te l’explique en une forme qui va choquer beaucoup de personnes qui se croient les dépositaires de la connaissance de l’au-delà et qui ne le sont pas. Les âmes plongées dans ces flammes ne souffrent que pour l’amour. (Cahiers de 1943; 17 octobre)

Quand ma bonté donne tous les signes et tout le temps pour que vous vous prépariez à la vie (éternelle), quand par l’œuvre, non seulement de ma miséricorde, mais aussi de la volonté humaine, le moyen vous est donné de voir aux derniers préparatifs de votre venue à la vie, bienheureux ceux qui s’y préparent avec un soin qui n’est jamais excessif. Si vous y mettiez ce soin, vous tous que l’âge ou une longue maladie, ou l’impitoyable contingence de la guerre mettent dans la quasi-certitude de mourir, il n’y aurait pas tant de pénibles arrêts au Purgatoire. (Cahiers de 1943; 19 octobre)

Je reprends le sujet des âmes qui entrent au Purgatoire. Si tu as déjà saisi le sens complet de mes paroles, ça ne fait rien. Ces pages sont pour tous, car tous ont des êtres chers au Purgatoire et presque tous, avec la vie qu’ils mènent, sont destinés à faire un arrêt en cette demeure. Je continue donc pour les uns et les autres. J’ai dit que les âmes qui purgent leur peine ne souffrent que pour l’amour et expient par l’amour Voilà ce qui explique ce système d’expiation. (Cahiers de 1943; 21 octobre)

L’époque satanique sera trois fois plus féroce que l’époque antichrétienne. Mais elle sera brève, car pour les vivants de cette heure-là prieront toute l’Église triomphante au milieu des lumières du Ciel, toute l’Église du Purgatoire dans les flammes purificatrices de l’amour toute l’Église militante avec le sang de ses derniers martyrs. (Cahiers de 1943; 12 novembre)

Le purgatoire est un lieu dans lequel vous expiez vos manques d’amour pour votre Seigneur Dieu en pensant à lui, dont l’Essence a brillé devant vous au moment de votre jugement particulier et vous a remplis du désir de la posséder. Par l’amour, vous conquérez l’Amour et, en passant par des degrés croissants de charité enflammée, vous lavez vos vêtements jusqu’à les rendre purs et lumineux pour entrer dans le royaume de la Lumière, dont je t’ai montré les splendeurs il y a quelques jours… (Cahiers de 1944; 15 janvier)

Je veux t’indiquer ton programme de souffrances pour tes journées de la semaine. Voyons les grandes catégories pour lesquelles il faut souffrir, celles pour lesquelles j’ai souffert, moi aussi, dans ma Passion: le clergé, les désespérés, les pécheurs, les idolâtres, les âmes en attente de retourner à Dieu, en d’autres termes, pour toi, les âmes du purgatoire; pour moi, il s’agissait alors des justes des limbes. (Cahiers de 1944; 29 mai)

Mais à celui qui me dira: « Voici: ta pièce de monnaie est toujours la même. Je ne l’ai pas négociée, car j’avais peur de ta justice « , je rétorquerai: « Va connaître l’Amour au purgatoire et, là, travaille à conquérir le Royaume, car tu as été un serviteur paresseux. (Cahiers de 1944; 29 juin)

Même si tu te trouvais dans le lieu de l’expiation provisoire, tu ferais preuve de cette charité active. En effet, si les âmes du purgatoire ne voient pas encore Dieu, elles l’aiment déjà comme au ciel, et ont déjà les élans d’amour des bienheureux. Ne répète donc plus jamais que tu veux oublier la terre. (Cahiers de 1944; 10 août)

(Vision de sa mère) Je pense — mais j’ignore si je suis dans le vrai — qu’elle vient de sortir de l’expiation ou qu’elle en est juste au seuil, aux confins du purgatoire et du paradis, ce qui explique qu’elle ait moins d’éclat, qu’elle soit moins concentrée sur Dieu que les autres. (Cahiers de 1944; 1er novembre)

(Vision d’Aglaé) Je viens parler à une sœur, toujours moins malheureuse que moi, mais qui subit mes souffrances d’autrefois, le purgatoire de la chair avide… Je lui parle par ton intermédiaire, car tu as vu mon abjection et ma rédemption et, dorénavant, tu pourras dire m’avoir vue dans la gloire. Oh, sois témoin de la bonté du Seigneur à l’égard des filles d’Eve intoxiquées, mais qui désirent se débarrasser de l’ardeur brûlante du sang pour l’aimer, lui. Dis-lui de l’aimer, son purgatoire, et de le supporter avec patience et constance. (Cahiers de 1945 à 1950; 25 février 1946)

Je me sens enivrée et ardente comme il n’est pas permis de le décrire, j’aime Dieu et en Dieu toute la création, les habitants du ciel comme ceux qui vivent sur la terre ou qui souffrent au purgatoire, tous, tous et… — ah, ils ne pourraient pas le croire même si je le leur disais! —, je les aime, eux, comme une mère peut aimer ses enfants malades qui, à moins d’être soignés avec le plus grand amour, risquent de périr et souffrent de leur maladie même s’ils s’imaginent ne pas l’être et ne pas souffrir. (Cahiers de 1945 à 1950; 13 octobre 1946)

(Vision des martyrs de la persécution de Domitien) S’il demeure en nous quelque péché, que la flamme du bûcher soit pour nous semblable au feu du purgatoire. Un bref purgatoire, d’ailleurs, puis, revêtus de lumière, nous irons à Dieu. Oui, c’est à Dieu, la Lumière, que nous irons ! Fortifiez vos cœurs. (Cahiers de 1945 à 1950; 24 novembre 1946)

Lorsque, dans ma surabondance de joie après que le Sacrifice eut été consommé, je pus ouvrir les Limbes aux justes et tirer du purgatoire une foule d’âmes, j’ai frémi d’horreur en contemplant en esprit que seul le lieu de damnation ne connaissait ni rédemption ni transformation de l’horreur. Mais je n’y suis pas entré. Il n’était ni juste ni utile de le faire. Vous vous étonnez que j’aie pu faire sortir une foule d’âmes du purgatoire? Pensez donc: si une messe peut délivrer des âmes du purgatoire et leur sert toujours à abréger et adoucir leur purification, que n’aura pas été le Sacrifice réel de l’Agneau de Dieu pour elles? (Cahiers de 1945 à 1950; 31 janvier 1947)

(Vision du Sacré-Cœur) Voilà ce en quoi tout feu, même celui du purgatoire, diffère de mon feu. Car le mien est un feu d’amour parfait, et il ne fait aucun mal, pas même pour faire du bien. C’est là le feu que je te réserve, et lui seul. Voilà ce qu’est mon amour pour toi: il est feu qui réconforte et ne brûle pas, lumière, harmonie, douce caresse. Et voilà ce qu’est mon sang pour toi: douceur et force. (Cahiers de 1945 à 1950; 16 mars 1947)

Il te faut remarquer, mon âme, la grande différence entre la perfection qu’une âme atteint après s’être purifiée au purgatoire, des années ou des siècles durant, de ses imperfections non éliminées pendant son séjour sur terre, et celle qu’une âme atteint en un temps mortel très bref, non par quelque action par le biais d’un moyen créé par Dieu, comme celle du purgatoire — ce laboratoire miséricordieux où les âmes imparfaites deviennent ce que doivent être les habitants de la Cité céleste, où rien d’impur ni de laid ne peut entrer —, mais par une volonté personnelle héroïque. (Cahiers de 1945 à 1950; 18 avril 1947)

Les gens s’imaginent que la mission de l’ange gardien cesse à la mort de son protégé. Or il n’en va pas toujours ainsi […] elle continue telle quelle, sous la forme d’une protection qui intercède et aime celui qui lui est confié, pour ceux qui passent de la terre au purgatoire pour y expier et se purifier. Nous, les anges gardiens, prions alors pour vous avec amour devant le trône de Dieu et, en union à ces prières d’amour, nous lui présentons les intercessions de vos parents et amis sur terre. (Cahiers de 1945 à 1950; 16 juillet 1947)

Je te dis en vérité que si tu n’unissais pas à ton insuffisance, en comparaison de l’instruction religieuse que je t’ai donnée, l’amour total que tu as pour moi, ton séjour au purgatoire aurait duré longtemps, car tu seras jugée sur les moindres détails, selon la Justice. Mais l’Amour te pardonnera en raison de ton amour et selon ma parole. J’ai dit en effet : « On pardonnera bien des péchés à celui qui a beaucoup aimé. » (Cahiers de 1945 à 1950; 30 octobre 1947)

Je vois ma mère. Elle est dans les flammes du purgatoire. Je ne l’avais encore jamais vue dans les flammes. Je crie. Je n’arrive pas à réprimer le cri […] Ma mère n’est plus aussi sombre, grisâtre, elle n’a plus la même expression dure, hostile au Tout et à tous, que quand je la voyais au cours des trois premières années après sa mort: malgré mes supplications, elle ne voulait pas se tourner vers Dieu… Elle n’est plus morne et triste, presque effrayée, comme je l’ai vue les années suivantes. Elle est belle, rajeunie, sereine. (Cahiers de 1945 à 1950; 4 octobre 1949)

15ème dimanche après la Pentecôte : Après les nombreuses minutes de la terre, il y a l’éternité pour compter toutes les fois où vous aurez tourné Dieu en dérision et fait preuve de dureté envers vos frères. Dans l’éternité, on récolte ce que l’on a semé. C’est pourquoi l’on devrait infatigablement faire des œuvres spirituelles, c’est-à-dire faire le bien, si l’on ne veut pas ensuite moissonner des ronces pour les feux du purgatoire. (Livre d’Azarias)

18ème dimanche après la Pentecôte : «Lorsqu’on aime à la perfection, on aime de façon démesurée les plus malheureux, ceux qui sont notre douleur. Sans cet amour venant de nous, ils se perdraient.» Je m’enivre et je brûle comme il n’est pas permis de le décrire, j’aime Dieu, et en Dieu toute la création, avec les habitants du ciel, avec ceux qui vivent sur la terre, ceux qui souffrent au purgatoire, avec tous, tous et… oh! ceux-là ne le croiraient pas même si je le leur disais ! Je les aime comme une mère peut aimer des enfants malades et qui, s’ils ne sont pas soignés avec un maximum d’amour, peuvent périr. (Livre d’Azarias)

Fête du Christ-roi : Les justes devaient avoir une récompense. Laquelle, sinon le paradis ? Mais il ne pouvait entrer au paradis des âmes blessées par la faute originelle qu’aucun purgatoire ne peut effacer. Il s’ensuit qu’il était nécessaire d’effacer cette faute. Il fallait donc qu’un Dieu rétablisse l’ordre et le rende même encore plus beau. (Livre d’Azarias)

2ème dimanche après l’Épiphanie : Si vous n’êtes fervents que pour avoir une récompense aussitôt après votre mort, je vous dis que vous expierez longtemps votre égoïsme au purgatoire. (Livre d’Azarias)

Leçon n° 11 : Crainte n’est pas terreur. Mais la sainte crainte de Dieu ne doit pas non plus devenir quiétisme. À l’opposé des scrupuleux se trouvent les quiétistes. Un excès de confiance, mais de confiance désordonnée, pousse les quiétistes à croire que Dieu est tellement bon qu’il se contente de tout et de n’importe quoi. Sur la base de ce faux postulat, les quiétistes n’ont pas le souci de faire le bien. Ils demeurent assis dans leur statisme somnolent, un statisme qu’ils cherchent à entretenir avec soin et complaisance. Ils ferment la porte de leur esprit aux vérités qu’ils préfèrent ne pas savoir, celles qui parlent de châtiment, de purgatoire, d’enfer, celles qui parlent du devoir de faire pénitence, et de celui de travailler à son propre perfectionnement. (Leçons sur l’épître de saint Paul aux romains)

Leçon n° 20 : Si, après avoir mal accompli le bien qu’il aurait pu faire, par la miséricorde de Dieu il évite le froid et les tortures de l’enfer, un long séjour l’attend à l’école du Purgatoire, pour qu’il apprenne que la vraie charité n’est pas « hérésie des œuvres »[11]. Voilà le fléau de votre époque qui fait que bien des gens s’agitent pour servir le Christ uniquement à coups de pratiques et d’actions extérieures, pratiques qui laissent les bons tels quels, et peut-être les scandalisent-ils, et n’aident pas les mauvais à s’améliorer ou à se convertir. La vraie charité. Cela signifie donner en tout, et avec conscience, l’exemple d’une vie profondément chrétienne. La vraie charité: celle que Jésus voulait chez Marthe qui se préoccupait trop des honneurs extérieurs à donner au Fils de Dieu[12]. (Leçons sur l’épître de saint Paul aux romains)

Leçon n° 24 : Certains parmi vous objectent: « Mais alors, la gloire est-elle seulement pour ceux qui au moment de leur mort sont des saints? Et les autres? Le Purgatoire est une prison moins douloureuse peut-être, mais il demeure un lieu de contrainte, et il maintient les âmes séparées de Dieu. Les esprits en voie de purification ne sont-ils pas aussi destinés au Ciel ? »
Ils le sont. Le jour viendra, ce sera lors du Jugement dernier, où le Purgatoire sera aboli et ses occupants passeront au Royaume de Dieu. Les Limbes, eux aussi disparaîtront car le Rédempteur a racheté tous les hommes qui suivent la justice pour honorer le Dieu de leur foi, et pour s’approcher de lui tel qu’ils le connaissent, de toutes leurs forces.
Mais, qu’il sera long pour eux le chemin de l’exil après leur vie terrestre ! Qu’il sera long aussi pour ceux qui, bien que catholiques, font le strict minimum pour garder allumée la flamme de leur amour, se contentant de faire à peine le nécessaire pour ne pas mourir en état de péché mortel ! (Leçons sur l’épître de saint Paul aux romains)

Cahiers de 1944 – Catéchèse du samedi 15 janvier 1944.

Les hommes d’aujourd’hui ne croient plus à l’existence de l’enfer. Ils se sont échafaudé un au-delà à leur convenance et tel qu’il soit moins terrorisant pour leur conscience, qui mérite bien des châtiments. Disciples plus ou moins fidèles de l’Esprit du Mal, ils savent bien que leur conscience reculerait devant certains méfaits, s’ils croyaient réellement à l’enfer comme la foi l’enseigne. Ils savent que leur conscience, une fois leur méfait commis, ferait retour sur elle-même et trouverait le repentir dans le remords ou dans la peur et, grâce au repentir, la voie pour revenir à moi.

Leur malice, instruite pas Satan dont ils sont les serviteurs ou les esclaves (suivant leur adhésion aux volontés et aux suggestions du Malin) ne veut pas de tels reculs et de tels retours sur soi. Par conséquent, l’homme abandonne la foi à l’enfer tel qu’il est réellement et s’en fabrique un autre — si du moins il s’en fabrique un —, qui n’est en fait qu’une pause pour prendre son élan vers d’autres élévations futures.

Il va si loin dans cette opinion qu’il croit de façon sacrilège que le plus grand de tous les pécheurs de l’humanité, le fils bien-aimé de Satan, celui qui était voleur comme le dit l’Évangile, concupiscent et avide de gloire humaine comme je le dis, moi : Judas Iscariote, a pu être sauvé et parvenir jusqu’à moi en passant par des phases successives, alors que, poussé par la triple concupiscence, il est devenu marchand du Fils de Dieu et que, moyennant trente pièces et un baiser comme signe — une valeur monétaire dérisoire et une valeur affective infinie —, il m’a livré aux mains des bourreaux.

Non. S’il fut le sacrilège par excellence, moi je ne le suis pas. S’il fut l’injuste par excellence, moi je ne le suis pas. S’il fut celui qui a répandu dédaigneusement mon Sang, moi je ne le suis pas. Pardonner à Judas serait un sacrilège envers ma divinité qu’il a trahie, ce serait une injustice envers tous les autres hommes, toujours moins coupables que lui et qui sont pourtant punis pour leurs péchés, ce serait mépriser mon sang, enfin ce serait ne pas tenir compte de mes lois.

J’ai dit [cahiers du 7 janvier 1944], moi qui suis le Dieu un et trine, que celui qui est destiné à l’enfer l’endure pour l’éternité car aucune nouvelle résurrection ne provient de cette mort-là. J’ai dit que ce feu est éternel et que tous les artisans de scandales et d’iniquités s’y retrouveront. Ne croyez pas non plus que ce sera au moment de la fin du monde. Non, car au contraire, la terrible révision de vie sera suivie de cette demeure, plus impitoyable, de larmes et de tourments : en effet, ce qui est encore permis à ses hôtes comme divertissement infernal – le pouvoir de nuire aux vivants et la vue de nouveaux damnés être précipités dans l’abîme – n’existera plus.
La porte du royaume infâme de Satan sera fermée, boulonnée par mes anges pour toujours, pour toujours, pour toujours, un toujours dont le nombre d’années est sans nombre. En comparaison, si les grains de sable de tous les océans de la terre devenaient des années, ils formeraient moins d’une journée de mon éternité impossible à mesurer, faite de lumière et de gloire en haut pour les bienheureux, mais de ténèbres et d’horreur pour les maudits dans les profondeurs.

Je t’ai déjà dit [le 17 octobre 1943 et le 21 octobre 1943] que le purgatoire est un feu d’amour. Mais l’enfer est un feu de sévérité.

Le purgatoire est un lieu dans lequel vous expiez vos manques d’amour pour votre Seigneur Dieu en pensant à lui, dont l’Essence a brillé devant vous au moment de votre jugement particulier et vous a remplis du désir de la posséder. Par l’amour, vous conquérez l’Amour et, en passant par des degrés croissants de charité enflammée, vous lavez vos vêtements jusqu’à les rendre purs et lumineux pour entrer dans le royaume de la Lumière, dont je t’ai montré les splendeurs il y a quelques jours [le 10 janvier 1944 dans la vision du Paradis].

L’enfer est un lieu où la pensée de Dieu, le souvenir de Dieu entrevu lors du jugement particulier n’est pas, comme pour l’âme du purgatoire, un saint désir, une nostalgie déchirante mais pleine d’espoir, une espérance faite d’attente tranquille, de paix assurée qui atteindra la perfection quand elle sera devenue conquête de Dieu, mais qui donne déjà à l’âme du purgatoire une joyeuse activité purifiante, puisque chaque souffrance, chaque instant de souffrance l’approche de Dieu, son amour. En enfer la pensée de Dieu est remords, ressentiment, damnation, haine. Haine contre Satan, haine contre les hommes, haine contre soi-même.

Après avoir, pendant leur vie, adoré Satan à ma place, maintenant qu’ils le possèdent et en voient le véritable aspect, qui n’est plus caché sous le sourire ensorcelant de la chair, sous l’éclat lumineux de l’or, sous le signe puissant de la suprématie, ils le haïssent pour avoir causé leurs tourments.

Après avoir oublié leur dignité d’enfants de Dieu au point d’adorer les hommes jusqu’à devenir des assassins, des voleurs, des escrocs, des marchands d’immondices pour eux-mêmes, maintenant qu’ils retrouvent les patrons pour lesquels ils ont tué, volé, escroqué, vendu leur propre honneur comme celui de tant de créatures malheureuses, faibles, sans défense, en se faisant l’instrument d’un vice que les animaux n’en connaissent pas — la luxure, cet attribut de l’homme empoisonné par Satan —, maintenant donc ils les haïssent pour avoir provoqué leurs tourments.

Après s’être adorés eux-mêmes en accordant toute satisfaction à la chair, au sang ainsi qu’aux sept appétits de leur chair et de leur sang, foulant ainsi aux pieds la Loi de Dieu et celle de la moralité, ils se haïssent maintenant parce qu’ils se rendent compte qu’ils se sont eux-mêmes causé leurs tourments.

Le mot « Haine » recouvre ce royaume immense; il rugit au milieu de ces flammes; il hurle sous les ricanements des démons; il sanglote et crie au milieu des lamentations des damnés; il résonne, résonne, résonne, comme une cloche qui sonne éternellement le tocsin; il retentit comme un buccin éternel; il remplit chaque recoin de cette prison; il est en lui-même un tourment car, chaque fois qu’on l’entend, il ranime le souvenir de l’Amour perdu à jamais, le remords d’avoir voulu le perdre et la rage de ne plus jamais pouvoir le revoir.

Au milieu de ces flammes, l’âme morte, à l’instar de ces corps jetés au bûcher ou dans les fours crématoires, se tord et crie comme si elle était de nouveau animée par un mouvement de vie, elle se réveille pour comprendre son erreur puis meurt et renaît à chaque instant dans d’atroces douleurs, car le remords la tue sous un blasphème et ce meurtre la ramène à vivre un nouveau tourment. Le crime d’avoir trahi Dieu dans le temps reste devant l’âme pour l’éternité; l’erreur d’avoir refusé Dieu dans le temps lui est éternellement présente, pour son tourment.

Dans le feu, les flammes singent les spectres de ce qu’ils ont adoré pendant leur vie, les passions se peignent en ardents coups de pinceau sous leurs aspects les plus appétissants et elles crient, crient leur mémento [Mémento est un mot latin, repris par la liturgie, qui signifie : souviens-toi] : « Tu as voulu le feu des passions. Reçois maintenant le feu allumé par Dieu, dont tu as tourné en dérision le saint Feu. »

Le feu répond au feu. Au paradis, il est feu d’amour parfait. Au purgatoire, il est feu d’amour purificateur. En enfer, il est feu d’amour offensé. Puisque les élus ont aimé à la perfection, l’Amour se donne à eux avec toute sa perfection. Puisque les âmes du purgatoire ont aimé tièdement, l’Amour devient flamme pour les amener à la perfection. Puisque les maudits ont brûlé de tous les feux, sauf du Feu de Dieu, le Feu de la colère de Dieu les brûle pour l’éternité. Or au sein de ce feu se trouve aussi un froid glacé.

Oh ! Vous ne pouvez vous imaginer ce qu’est l’enfer. Prenez tout ce qui tourmente l’homme sur terre : le feu, les flammes, le gel, les eaux qui submergent, la faim, le sommeil, la soif, les blessures, les maladies, les plaies, la mort… Additionnez-les et multipliez ce total des millions de fois : vous n’aurez qu’une pâle image de cette terrible vérité.

Un froid sidéral se mêlera à une chaleur insoutenable. Les damnés ont brûlé de tous les feux humains mais n’auront eu qu’une vie spirituelle glacée pour leur Seigneur Dieu. C’est donc le gel qui les attend pour les congeler après que le feu les aura salés comme du poisson mis à rôtir sur une flamme. Le fait de passer de la chaleur brûlante qui fait fondre au froid glacé qui condense est un tourment de plus.

Oh ! Ce n’est pas là un langage métaphorique, car Dieu peut faire en sorte que les âmes, lourdes des fautes qu’elles ont commises, aient une sensibilité égale à celle de la chair, même avant qu’elles ne revêtent cette chair. Vous ne savez pas et ne croyez pas. Mais je vous dis, en vérité, que mieux vaudrait pour vous subir tous les tourments de mes martyrs plutôt que passer une seule heure dans les tortures de l’enfer.

Le troisième tourment, ce sera l’obscurité. Une obscurité matérielle et spirituelle. Se trouver pour toujours dans les ténèbres après avoir vu la lumière du paradis, être étreint par la Ténèbre après avoir vu la Lumière qui est Dieu ! Se débattre dans l’horreur noire où seul s’illumine, au réverbère de l’esprit brûlant, le nom du péché qui leur a valu d’être plongés dans une telle horreur !

Ne trouver aucun appui dans ce remue-ménage d’âmes qui se haïssent et se nuisent mutuellement, si ce n’est dans le désespoir qui les rend fous et toujours plus maudits. S’en nourrir, s’appuyer sur lui, se tuer avec lui. La mort nourrira la mort, est-il dit[*]. Le désespoir est mort et nourrira ces morts pour l’éternité.

[*] Cf Psaume 48 (hébreu 49), 15 : « Troupeau parqué pour les enfers et que la mort mène paître. Ils descendront droit au tombeau, leur image s’évanouira et les enfers seront leur demeure ». Voir aussi Proverbes 1, 26-31 : « ils mangeront les fruits de leur conduite, … car l’apostasie des naïfs les tue et l’insouciance des sots les perd. »

Je vous le dis, moi qui pourtant ai créé cet endroit : quand j’y suis descendu pour tirer des limbes ceux qui attendaient ma venue, j’ai eu horreur, moi qui suis Dieu, de cette horreur, et, si une chose faite par Dieu n’était immuable parce que parfaite, j’aurais voulu le rendre moins atroce, car je suis l’Amour et j’ai souffert de cette horreur.

Or vous, vous voulez y aller !

Mes enfants, méditez ce que je vous dis. On donne aux malades des médicaments amers, les endroits atteints par le cancer sont cautérisés et le mal excisé. Pour vous, qui êtes malades et cancéreux, ma parole est médicaments et cautère chirurgical. Ne la refusez pas. Servez-vous-en pour vous guérir. La durée de la vie n’est pas ces quelques jours passés sur la terre. La vie commence quand elle vous semble finir, et elle ne finit pas.

Faites en sorte qu’elle se déroule là où la lumière et la joie de Dieu rendent l’éternité belle, et non pas là où Satan est le bourreau éternel. »